Voir ou revoir le webinaire

« L’arrivée d’un enfant, une séparation, la perte d’un proche ou encore la recomposition d’une famille sont des moments qui font partie de la vie mais lors desquels les parents qui y sont confrontés peuvent se sentir déstabilisés ou perdus, et c’est normal » rappelle Françoise Thévenas, Présidente de la MSA Alpes du Nord dans son mot d’accueil au lancement du webinaire. En effet, « parce que c’est souvent la première fois qu’ils y sont confrontés et, d’autre part, parce qu’aucune situation ne ressemble à une autre » ajoute-elle. Dans ces moments de changement de la structure familiale, les questions que l’on peut se poser sont autant de l’ordre du psychologique, de l’organisationnel, du matériel que de l’économique, c’est pourquoi la MSA a réuni des professionnels des prestations sociales, de l’action sanitaire et sociale, de la médiation familiale et de la psychologie, en mesure d’aborder ces sujets de manière transversale et complémentaire. 

Une attention à porter à l’enfant en toute circonstance 

« 100% des enfants ne se fait pas au conflit parental, qui devient souvent encore plus fort après la séparation » explique Erick Domergue, médiateur familial de l’Udaf de Savoie (union départementale des associations familiales) avant d’ajouter que « cela peut se traduire par des troubles du comportement, de mauvaises fréquentations, des addictions aux jeux, des résultats scolaires qui sont en baisse ou parfois même en hausse ». Dans tous les cas, il est important « d’éviter le dénigrement et de maintenir la communication entre les parents, pour le bien-être de l’enfant ». Pour cela des appuis peuvent être sollicités tels qu’un médiateur familial, conventionné avec l’Etat ou en libéral, dont le rôle est de faciliter le dialogue entre les parents ou encore des services publics gratuits tels qu’un psychologue de l’éducation nationale, les centres médico psychologiques ou les SASEP (service d’accompagnement social et éducatif de proximité). Dans le cas d’une famille recomposée, « les enfants peuvent avoir des difficultés à trouver leur place, avoir l’impression de ne plus être aimés de la même façon à l’arrivée d’un nouvel enfant notamment » indique Catherine Cerutti, psychologue de l’éducation nationale. « Les parents ne se rendent pas toujours compte que l’enfant est en souffrance » indique-t-elle, en rappelant l’importance de préserver les enfants des disputes d’adultes. 

Des soutiens pour les premiers pas de jeunes parents 

« La MSA accompagne les familles avant et après la naissance de l’enfant » explique Laurent Cresp, responsable du centre de contact téléphonique de la MSA Alpes du Nord. De nombreuses prises en charges et prestations sociales peuvent être sollicitées dès le 3ème mois de grossesse jusqu’à la naissance de l’enfant. « Il existe un pense-bête sur le site internet de la MSA que j’invite les futurs parents à consulter avec attention pour ne rien oublier des démarches à réaliser pour en bénéficier » conseille-t-il. A titre d’exemple : congé maternité – congé paternité – prime à la naissance et allocation de base – complément de libre choix du mode de garde (CMG) – prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Catherine Cerutti complète en alertant : « Il y a beaucoup de suivi pendant la grossesse mais c’est souvent moins le cas après la naissance, en tant que maman. Ne pas hésiter à rencontrer les puéricultrices de la PMI (protection maternelle infantile) pour être conseillée et accompagnée, au sujet de l’allaitement par exemple ». La MSA propose aussi aux parents des temps d’information et d’échanges au travers des Ptits ateliers nutritifs, qui sont des ateliers en ligne pour les parents d’enfants entre 0 et 2 ans. Le Mémo santé enfant permet quant à lui de se rappeler des événements santé de son enfant (visites médicales obligatoires, vaccins et rappels, suivi de la croissance etc.). Il permet aussi d’avoir des conseils santé adaptés à l’âge de son enfant. 

Avoir le réflexe de signaler tout changement de situation 

Pour pouvoir bénéficier des prestations sociales correspondant à ses droits, « ce qui est très important, c’est de signaler tout changement dans sa situation professionnelle ou familiale à sa caisse d’allocations familiale, la MSA ou la Caf, car tout changement a un impact » indique Laurent Cresp. Il est à noter qu’il est possible de faire une simulation de ses droits sur le portail mesdroitssociaux.gouv.fr ou demander un rendez-vous prestations. « Dans le cas d’une séparation, ce rendez-vous est d’autant plus important car il permet de faire un tour d’horizon complet de ses droits, qui ne sont pas toujours connus des parents » souligne Murielle Faure, chargée de mission Action sanitaire et sociale à la MSA Alpes du Nord. Elle rappelle également « la possibilité d’être accompagnés et d’être soutenus, c’est-à-dire être entendus, être informés et même orientés, par un travailleur social de la MSA. Cela peut être pour chercher une structure pour un mode de garde, pour avoir connaissance de l’Aripa, agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire, et savoir comment faire si on ne perçoit pas ou seulement une partie de la pension alimentaire ». En effet, le travailleur social de la MSA peut apporter un double accompagnement, sur le volet économique et sur le volet social.