Plongée dans la controverse du loup avec des étudiants de l'université de Grenoble
Mis à jour le 05/05/2023
Mercredi 18 septembre 2019, la MSA et le syndicat des éleveurs ovins de Savoie sont allés à la rencontre d’étudiants de l’université de Grenoble. Objectif : apporter un éclairage sur l’impact de la prédation sur la santé au travail des éleveurs et des bergers.
Plongée dans la controverse du loup avec des étudiants de l'université de Grenoble
Tout a commencé par la visite du site internet de la MSA par Mickaël Chambru, maître de conférences à l’Université de Grenoble Alpes, alors qu'il préparait le stage de terrain pour ses étudiants en master 2 Communication et cultures scientifiques et techniques. Objectif : décrypter et analyser les réactions face au problème de la cohabitation avec le loup dans les territoires de montagne. C’est ainsi que la MSA Alpes du Nord et Philippe Rossat, éleveur du Syndicat Ovins 73, sont allés à leur rencontre, au Pontet (73), pour un retour d’expérience sur l’initiative savoyarde, menée en partenariat avec la DDT de Savoie.
Sous tous les angles
Après un rappel du contexte de l’action partenariale (MSA, DDT73 et Syndicat Ovins 73), les étudiants ont découvert avec intérêt le film “la montagne en sursis”. Preuve en est de la qualité des échanges qui ont succédé. Certains se sont exprimés sur ce qui les a le plus marqué “la souffrance ressentie par les éleveurs”, “l’incompréhension vis-à-vis des éleveurs”. D’autres ont tenté de lancer des pistes de solution, telle que la création d’espaces réservés aux loups et d’autres aux éleveurs. Durant plus de 2 heures, le sujet a été abordé sous tous les angles : “écologie”, “reconnaissance”, “envie de vivre décemment de son métier”, “conditions de travail”, “préservation de la montagne”, “impact psychologique d’une attaque”, “convention de Bern”, “stress post-traumatique”, “accompagnement individuel et collectif”.
Quelle suite ?
Le travail d'analyse effectué lors de cette semaine d'immersion, durant laquelle les étudiants ont rencontré différents acteurs impliqués dans cette controverse (éleveurs et bergers bien sûr, mais aussi naturalistes, élus locaux, habitants, chasseurs...) sera ensuite réexploité en décembre 2019, lors d’un marathon collectif et créatif, durant lequel les étudiants devront imaginer un dispositif de médiation des savoirs autour de la question du loup. Les projets proposés par les étudiants seront évalués par un jury de professionnels et le projet retenu sera mis en œuvre au second semestre. Plus d’infos sur https://croscus.hypotheses.org/presentation